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Le voyage ici

Photo du rédacteur: Adi Adi


J'ai pensé raconter un peu comment je me suis retrouvé dans l'Aude du Languedoc-Roussillon en France. Avec plein de jolies photos bien sûr !



Avant la France, je sillonnais partout dans un style de vie vraiment jetset. Bali un mois, Toscane le mois suivant, Allemagne le mois suivant. J'étais basé à Glasgow à l'époque, avec un joli appartement à Speirs Wharf avec vue sur les bateaux. Après avoir décidé de construire et de vivre sur un bateau, mon bateau devait initialement être construit pour l'Écosse, et toutes ses dimensions sont conçues au cm près pour lui permettre de traverser la roue de Falkirk (une chose très cool, cherchez-la si vous le souhaitez). je ne suis pas familier !)



Quoi qu'il en soit, par hasard, je suis allé à Bordeaux et je suis tombé complètement amoureux de l'endroit. Le matin de mon deuxième jour, autour d'un café, j'ai décidé de vivre là-bas. Le bateau était déjà en cours de construction, alors je leur ai fait savoir qu'il était désormais à destination de la France et non de l'Écosse. Cela a changé beaucoup de choses car il faudrait maintenant faire des grandes écluses et rivières européennes, donc la puissance du moteur a été augmentée de 50 à 90 ch, une grande ancre automatisée a été ajoutée, un générateur a été intégré et de nombreux autres ajustements. Les constructeurs m'ont maudit.



J'étais encore en voyage pendant cette construction, même si j'avais déjà débarrassé de mon appartement à Glasgow et mis toutes mes affaires (trop de choses) en stock, prêt à emménager sur le bateau, et j'étais au Cambodge lorsque les premiers cas de Covid a commencé à apparaître au Vietnam. Je suis rentré en Écosse au fur et à mesure que la crise se développait, mais sans véritable endroit où appeler le mien, j'ai décidé d'aller en France. Le confinement est arrivé.



Le premier confinement français a été le plus important. limité à quelques centaines de mètres de la propriété. J'avais loué un château dans un vignoble, toujours dans mes pantalons cambodgiens, la plupart de mes affaires étant toujours entreposées en Écosse. J'étais le seul invité et les mois se succédaient mois d'isolement. Mais finalement ça s'est calmé et j'ai déménagé à Blaye, une petite ville au nord de Bordeaux.



(mon château chez moi depuis quelques mois)


Après presque un an en France, mon bateau était prêt et arrivait dans le canal de la Garonne. J'avais peur de la conduire et après quelques voyages nerveux, j'ai passé mon premier hiver dessus à Castets en Dorthe, non loin de Bordeaux.



Au printemps je partais pour le long voyage de Bordeaux à Toulouse pour aller en cale sèche. Au Royaume-Uni, ils ne noircissent pas le fond des bateaux, ce qui est considéré comme une folie en France car sinon, cela rouille, alors je suis entré en cale sèche pour le faire, avec l'idée de retourner à Bordeaux.



Ce fut un beau voyage de 6 semaines à Toulouse. J'adore la Gironde.



C'est beaucoup plus calme que le Midi où j'habite actuellement, avec tellement plus d'arbres. Je pourrais bien finir là-bas, je pense. Finalement, peut-être. Mais après la cale sèche, je me sentais comme un lâche, sans au moins voir et explorer le Midi et davantage de canaux français. Alors j'ai continué. Après plusieurs mois, je me suis retrouvé à Narbonne alors que mon deuxième hiver approchait à grands pas. J'avais alors adopté des poules qui vivaient sur mon toit de plus en plus en désordre. Je n'avais pas prévu de m'installer dans cette région, mais je ne pensais pas pouvoir revenir à Bordeaux à temps pour l'hiver... J'étais fatigué. J'ai donc loué une amarre auprès des autorités du canal à l'extérieur d'un petit village appelé Le Somail, au nord de Narbonne.



Et me voilà, maintenant à mon troisième hiver à bord. Je ne sais pas si c'est ma place pour toujours. Ou ma région pour toujours, ou même si j'aurai un jour un endroit fixe. J'ai tellement changé au cours de ces années, et moi, la jetset et moi, l'ermite du bateau, je suis comme des personnes différentes. Ainsi va la vie. J'ai l'impression d'en avoir fini avec l'écriture pour le moment. Mais on me demande parfois comment je me suis retrouvé ici, et je réponds généralement par une réponse semi-paresseuse. Mais voici un bref aperçu, pour tous ceux que cela pourrait intéresser. Se déconnecter. Adi.



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